Kurama no Hi Matsuri
29/10/2013
Aujourd'hui, je vais vous parler de notre journée dans le village de Kurama qui s'est déroulée il y a 1 semaine (oui j'ai beaucoup de retard !) au nord de Kyôto. La grande Hi Matsuri (une des matsuri la plus grande et la plus connue) tant attendue, que j'avais déjà eu la chance de voir il y a 4 ans de cela (vous pourrez d'ailleurs, aisément, retrouver mon article sur ce blog).
Edouard travaillait le matin, et il faut savoir que le même jour chaque année se déroule aussi la Jidai Matsuri au cœur de Kyôto : tandis que moi et Elodie avons décidé d'aller à Kurama plus tôt afin de profiter du village avant la matsuri mais aussi de profiter des onsen (vous en saurez plus plus tard), Edouard est allé à la Jidai avec son prof et sa classe. En quoi consiste la Jidai Matsuri ? Jidai = époque en japonais. A 12h, une procession part du palais impérial et marche sur les routes de Kyôto jusqu'au Heian Jingu, retraçant l'histoire du Japon féodal (de Heian à Meiji). On y trouve donc des archers à cheval, des hommes avec des lances, des hommes portant des palanquins, des reproductions des prêtes shintô, des moines bouddhistes... en gros, tous les vêtements d'époque, ainsi que les habitants de ces époques. Pourquoi je n'y suis pas allée ? De 1, parce que j'y étais déjà allée l'année dernière ; de 2, parce que je l'ai trouvée bien, mais pas exceptionnelle : c'est bien de le voir une fois, de suivre la procession, de repérer les vêtements, les époques, de les voir sortir du palais et entrer dans le Heian Jingu... mais une fois qu'on a déjà vu tout ça, y'a plus franchement d'intérêt ; de 3, je me souvenais que la Hi Matsuri est tellement importante qu'il y a un monde de fou, et que je préférais partir plus tôt pour être tranquille dans les transports et trouver une bonne place pour voir la fête, plutôt que d'arriver dans un moment chaotique. Je vous mets une petite photo qui date d'il y a 4 ans.
Donc Elodie et moi avons filé pour Kurama. Quand je vous dit au nord de Kyôto, c'est pas pour rire. C'est le pur nord ! Donc faut prendre le métro de chez nous (on habite dans le sud) jusqu'à une station au centre, changer et prendre le train Keihan jusqu'à une station un chtouille plus au "nord" (on est encore loin du compte), puis reprendre le tout petit train nommé "Eizan" pour aller jusqu'à Kurama ; en tout, fallait compter une bonne heure (sans compter les changements). Et là-bas, oubliez la ville. Plus d'immeubles, plus de routes super longues, non non, la vraie campagne : les rivières, la forêt, les arbres qui commencent tout doucement à se colorer d'orange et de rouge, les vieilles bâtisses pourtant bien entretenues du vieux Japon... Bref ! Un pur BONHEUR ! Moi qui déteste la ville, me voilà soulagée pour une journée :) Nous avons marché tranquillement dans les rues, allant de petite boutique à petite boutique, nous avons acheté des mochi (wep, ben celui-là je l'ai pas trop aimé !), et une dame nous a gracieusement offert un petit porte-clé fabriqué main ! On ne sait pas pourquoi, elle nous a croisé, elle nous a dit "ça tombe bien j'en ai 2", et elle nous les a offert ! On est vraiment, mais vraiment dans un autre monde ! Puis nous sommes montés jusqu'au Kurama Dera, Elodie est entrée visiter, pas moi car c'était payant et que je me le réserve au moment des Koyo, c'est à dire lorsque les Momiji (feuilles d'érables) seront toutes colorées et que le temple sera somptueux ! Du coup, on s'est donné rendez-vous au onsen, plus haut dans le village. Celui-ci se préparait, j'ai pu admirer les 2 omikoshi (si vous avez bien lu, vous vous souviendrez de la matsuri de Momoyama) dorés, parés de leurs plus belles couleurs, et tous les habitants préparaient leurs habitations : kimono sortis et exposés pour l'occasion, encens, dorures, chambres ouvertes sur la rue avec des petits autels, broderies, statues... Il s'agit d'une fête locale, et tous les habitants participent et y mettent le cœur, c'est LA nuit de l'année. Ils s'habillent aussi en conséquence, préparent les enfants... Bref, tout est mis en oeuvre pour que cela soit parfait !
(sur cette photo, en bas on voit les 2 omikoshi)
J'ai trouvé l'onsen. Donc quesako ? Alors, on va parler, en général, de bains publics en fait. Au Japon, c'est très courant. Il y a des bâtiments dans lesquels on peut aller prendre un bain. Mais pas seul : à plusieurs. Ce n'est pas mixte (sauf quelques uns rares), donc un bain homme, un bain femme, et les vestiaires qui vont avec. On enlève ses chaussures, on file au vestiaire, et on se déshabille (si !). On peut prendre une petite serviette au début avec nous si on veut (mais souvent, ça ne se fait pas trop : c'est plutôt les non habitués lol ;)) ; on file d'abord à la douche : le long du mur, plein de pommeaux de douches sont accrochés, avec en dessus un petit seau et un petit tabouret. Nu (ben oui) on s’assoit face au mur et on se lave. En général, on a gel douche et shampooing à disposition (parfois même rasoirs, sèche-cheveux...), donc de la tête au pied on se fait tout propre. On se rince (comme on veut, soit avec le pommeau de douche, ou en s'aspergeant avec le seau), puis on file dans le bain. Parfois il y en a plusieurs, avec différentes températures. Et on s'installe, puis on ne fait rien, on se repose, on profite de la chaleur (très chaud !) du grand bain ; on peut éventuellement papoter avec les autres. Tout le monde est nu, et c'est normal, tout le monde s'en fiche : là-bas, c'est dans les mœurs. Ca peut nous choquer, mais c'est pas du tout gênant. Moi la première fois, c'était super dur ! Ben cette fois, bon un peu hésitante au début, puis ben, à l'aise en fait. Et j'adore ! Et je veux y retourner !!!
(une photo de bains à Hashimoto)
Moi par contre, ici, c'était un peu particulier. C'était un vrai onsen, pas un simple bain couvert. On appelle cela un rotenburo : c'est à dire un bain en plein air ! Ceux-ci sont rares, et on a la chance d'en avoir un au nord de Kyôto ! Donc autant en profiter. Donc j'ai payé (assez cher puisque c'est 1,000 Yen, 7,5€ le bain en extérieur), puis je suis rentrée dans le vestiaire femmes. J'ai ôté mes chaussures, je les ai mises dans un casier spécial, puis je suis allée me chercher un petit casier pour mettre mon sac et mes vêtements. Je me suis déshabillée, j'ai posé ma serviette dans un petit panier réservé à cet effet, j'ai pris la clé et le bracelet spécial pour le casier (qu'on garde autour du poignet pendant le bain, bien que ça craigne rien ici !), et je suis allée dehors me laver. Une fois propre, je suis allée profiter du bain chaud. La vue sur le ciel magnifique et sur la forêt... Que dire ? Trop bien... Avec, en face, un arbre perdant ses feuilles, mais il lui en restait quelques unes rouges... Juste magnifique. Je me sentais trop trop bien... Je me suis reposée, puis j'ai testé le "spa", puisqu'il y avait aussi un bain intérieur à disposition. Alors là, c'était brûlant ! Au bout de 5 minutes, je suis sortie, j'ai dû prendre une douche froide tant ma tête tournait, j'ai vraiment cru m'évanouir ! Puis je suis retournée dans le bain extérieur. Au début, il n'y avait pas grand monde, puis il y a un sacré paquet de femmes qui sont arrivées ensuite ! Au total, j'y suis restée 1h30 car j'ai attendu Elodie, autant vous dire qu'à la fin j'étais fripée comme une mamie et que j'avais bien profité ! J'en pouvais plus de l'eau chaude. Mais qu'est-ce qu'on se sent bien après ! Détendu...
Voilà. Puis on est descendu avec Elodie pour aller profiter de la matsuri, qui commençait à 6h. On pensait avoir un bon point de vue, mais en fait il y a tant de monde qu'ils ont mis en place un système de chemin qui fait le tour du village par où passe la procession, et il faut marcher tout le temps, jamais s'arrêter, comme ça toute la soirée... Nul hein ? Et pourtant, s'ils ne faisaient pas ça, ça serait horrible car tout le monde stagnerait, et on ne pourrait plus passer. Donc c'est essentiel, mais rageant ! Grave rageant en fait ! Avec Elodie du coup on nous a demandé de suivre le chemin, et j'ai vite compris qu'on s'était faites avoir ! (pour l'avoir vécu il y a 4 ans). On a couru pour rattraper le chemin menant au sanctuaire : trop tard ! Au bout, on nous avait barré la route, et on nous demandait d'attendre. Ca faisait comme un carrefour, en allant tout droit on retournait au train, à droite en haut il y avait le sanctuaire. On pouvait le voir vite fait, mais vraiment de loin. J'étais énervée, vraiment au taquet. On a attendu, attendu... ils ont commencé la procession, sortant du sanctuaire avec les torches, puis on nous a ouvert: en nous demandant d'aller vers la station de train !!! Quoi ??!! Je crois rêver là ! Désolées, on s'éloigne du sanctuaire, et on arrive à la station. Et là... Un monde de dingue ! Tout ce que je voulais éviter : la ruée des gens qui arrivent pour la matsuri ! On est en plein dedans. On se retrouve dans le chemin, serrées comme des sardines, à avancer à petit pas, je suis folle de rage. On avance, puis on avance plus... On demande alors à un policier ce qui se passe, si on va voir quelque chose car là on est au sud du village alors que le sanctuaire est au centre et que la procession va vers le nord, il nous dit que ça va venir et qu'on va avancer. On est si serrés que les gens poussent, nous bousculent, nous marchent dessus... J'ai jamais vu ça au Japon, c'était horrible, vraiment. Entre ceux qui s'arrêtaient et bloquaient le chemin, ceux qui poussaient comme des dingues pour nous faire avancer alors qu'on était bloqués, ceux qui, sans faire exprès, marchaient sur un autel pour un Kami avec les gens hurlant "Dame ! Dame !" et ceux s'excusant auprès du Kami pour avoir écrasé sa stèle... Beuhh. On a vu les enfants passer tenant les grandes torches (enfin les adultes les tenant et les petits faisant tout comme ^^), et c'était sympa, ou presque à cause du monde. En fait, pendant 2 bonnes heures ce sont les familles du village qui ont défilé dans les rues avec leurs enfants habillés d'une sorte de kimono, et les hommes avec une sorte de string lol et un petit pagne de bois à l'avant (si si ! Vous verrez les photos ^^). Une jeune s'est même exclaffée lorsqu'un des hommes s'est baissé, de dos, en disant en japonais "Han, il sort son derrière" (mot pour mot, c'est une expression japonaise ^^).
Après, ce fut le tour des ados, puis des jeunes adultes, qui portaient des torches de plus en plus grandes, de plus en plus lourdes, de plus en plus impressionnantes. Nous, en même temps, on avançait dans la foule qui commençait lentement à se calmer (lentement... !). Tous criaient, en avançant, "Sai Rei Ya, Sai Ryou", ce qui ne veut pas dire grand chose ("festival, festival"), on retrouve ces cris dans toutes les matsuri, pour mettre l'ambiance ; les enfants aussi s'amusent à le crier le plus fort possible, et certains observateurs (comme nous ! lol), dans l'ambiance de la matsuri, le crient aussi. Il faut savoir que devant chaque habitation, les habitants ont installé un petit feu, et qu'ils allument les torches à partir de ces feux, qui sont entretenus tout le long par les gens. Puis à 8h, d'immenses torches sont trimballées dans les rues. On attendait Edouard et d'autres amis, impossible de se trouver dans cette foule ! Du coup on a usé de la gentillesse d'un policier et on est restées, avec Elodie, immobiles près d'un grand feu, tranquillement à les attendre, dès qu'on nous demandait d'avancer on disait "on attend nos amis", et hop, une bonne vue et tout. Mais bon, au bout d'une heure (sans rire), on a dû avancer et on s'est retrouvés plus loin. Les ventre hurlant, on a décidé de retourner sur la place des onsen où il y avait à manger. Quelle bonne idée ! Car le circuit n'y menait pas, du coup les policiers nous ont carrément fait passer par la route empruntée par la procession, et on s'est retrouvé hors sentier touristiques à observer les immenses torches passer dans les rues ! On y repensera si on le refait, faites ça : dites que vous voulez aller manger à l'onsen, et hop vous vous retrouvez avec les habitants, c'est niquel ! On est restés jusqu'à 21h30, car à 21h40 les omikoshi sont de sortie et le plus gros de la fête commence vraiment !!
(la tenue des hommes lol)
Mince ! On aurait pas dû ! On s'est retrouvés dans le circuit, tout en bas du sanctuaire, au fond d'une foule de malade. Tout était bloqué, et on n'y voyait rien... Déception ! Heureusement, un japonais qui regardait ce qui allait se passer en temps et en heure sur son iphone (sont tous accro à l'iphone là-bas !), nous a dit qu'on pouvait rester là, les omikoshi allaient descendre, partir dans le sens opposé, puis revenir, pas la peine de s'embêter. Cooool ! Merci m'sieur ! C'est bien de parler japonais ! ;) On a sagement attendu (ou pas, ok, j'arrêtais pas de sauter pour les voir descendre les marches avec les lourds omikoshi !), puis une fois partis, on nous a demandé de tous nous mettre à droite et d'avancer. Quoiiii ???!!! Encore ???!!! Mais c'est incroyable ! On a avancé... sans rien voir (ben wé ils étaient déjà partis !). Et arrivés à la place où avec Elodie on avait attendu, au grand feu, on s'est arrêtés : s'ils reviennent, vaut mieux attendre que suivre la foule bêtement ! Non mais. Ils ont tenté de nous faire partir, on a fait genre (comme de nombreux japonais, on les imitait juste ;) les coquins, font genre ils sont disciplinés mais pas tant que ça héhé), et on est restés bien au chaud au coin du feu. Pendant ce temps, on a papoté, et un mec m'a abordé et s'est mis à me parler du "Ki" (l'énergie"), des Kami, du Shintô... Edouard l'a appelé l'illuminé, mais moi j'ai trouvé ça très intéressant. Ok, il nous a invité à une conférence sur le magnétisme, et ça c'est p'têtre bien un truc d'illuminé (tout dépend du point de vue ;)), mais moi je lui ai posé plein de questions sur les Kami, sur leur fonction, sur le Shintô, sur le Tengu... Et il était si gentil, il m'a expliqué tout plein de trucs, où vivaient les kami, que le Tengu était en fait un Kami... Bref, je ne vais pas m'étaler. Mais quelle gentillesse, et moi qui - je ne suis pourtant pas religieuse - m'intéresse énormément au Shintô et à tout ce qui s'y rapporte, ça m'a transportée ! Puis les omikoshi sont arrivés en sens inverse, comme prévu ! =D J'ai pris congé, et nous avons suivi le omikoshi. J'étais juste à côté, on aurait pu croire que j'appartenais carrément à la procession.
Une super ambiance. Les hommes ont en fait porté le temple, et là ils revenaient en le tirant avec des cordes, donc en le faisant rouler, et c'étaient des femmes à l'avant qui tiraient. A l'arrière, une femme tapait sur une sorte de cymbale en rythme avec un homme (et parfois une femme alternativement) qui tapait sur le tambour. Je vais vous mettre en lien une vidéo pour vous donner une idée de ce que c'était :) Ils ont descendu la pente, lentement, sans jamais s'arrêter de jouer. J'ai doucement perdu Edouard et les autres qui ont été ralentis par une grande torche portée par des hommes derrière le omikoshi. Je pensais qu'ils me rejoindraient, mais ils ont été bloqués par les policiers plus bas qui ne laissaient plus passer les gens ! J'ai eu la chance énorme de pouvoir rester avec le mikoshi et la procession tout le long ! Je ne sais pas pendant combien de temps, j'étais enivrée, envoûtée par la musique, l'ambiance, la marche, les gens, et surtout le fait de savoir que ce que je vivais était juste extraordinaire ! Je vous le dit, je m'en souviendrai toute ma vie. Je m'y crois encore en vous écrivant ces quelques mots... Bref, ils sont descendus assez bas dans le village, acclamés par les habitants, puis ils ont fait tourner le Mikoshi. Je les ai à nouveau suivi, ils sont remontés jusqu'au "Otabisho", un autre sanctuaire dans lequel ils ont déposé le Omikoshi. Au centre, attendait une foule et des prêtres ; ils sont rentrés avec le Omikoshi dans la place, et là ont entamé une sorte de rituel : ils ont secoué le omikoshi, puis devaient tous se retourner d'un coup, et pareil dans l'autre sens. Ensuite, ils ont monté le omikoshi sur le promontoire destiné à cela. Cela ne fut pas de tout repos, je vous le dit ! Il en faut des costauds là ! Puis le second omikoshi est arrivé, et rebelote, la même chose. Enfin, lorsque les 2 omikoshi ont été placés, ils ont fait une danse en chantant, assez bizarre mais c'était rigolo ! Puis ils ont allumé 2 feux, et ont pris d'immenses torches qu'ils portaient à plusieurs et ont fait 3 fois le tour de la place et des feux. Enfin, ils ont jeté des seiches dans le feu. Puis il était presque minuit, c'est à dire l'heure d'aller chercher notre dernier train !!!
J'ai retrouvé les autres, Elodie avait réussi à se faufiler tandis que Edouard et Axel sont restés à regarder tout cela de loin... Je me sens vraiment très très chanceuse. Mais vraiment ! Quelle chance de fou !
Voilà. Que dire d'autre ? C'était fantastique. Je vous souhaite de vivre ces mêmes instants, ces émotions fortes, j'aimerai vraiment que vous puissiez découvrir cela en vrai ! Si un jour vous décidez d'aller au Japon, je vous conseille vivement d'y aller en saison des matsuri, pour en faire au moins 1 ! Et les matsuri du feu sont les plus impressionnantes, il y en a un peu de partout. Le 14 juillet, se tiendra celle à Kumano, où nous iront obligatoirement ! Une des plus grandes du Japon, dans un lieu mystique ! Ce sera énorme !
Bref. Nous avons pris le train à minuit, sauf qu'en arrivant en bas, ben y'avait plus de train ni de métro ! Du coup, on a pris le taxi ;) Héhé, comme quoi, on pourra dire "check, taxi au Japon !" et comme on était 5 (wé on s'est bien serrés !!!!) ben on en a eu pour 1,000 yen par personne, ce qui est raisonnable. Pour une soirée mémorable, on peut bien y mettre un peu plus de sous sous ;) Nous sommes rentrés tard, et on a dû se coucher vers 2h du mat' je dirai, et le lendemain je bossais à 10h et Edouard à 9h... Mais ça en valait la peine ! Voilà, j'ai mis du temps à rattraper ma fatigue ^^
Voilà, maintenant je vous laisse profiter d'un petit instant de la Hi Matsuri aux côtés du omikoshi sur ce lien Youtube : ici
Aujourd'hui, je vais vous parler de notre journée dans le village de Kurama qui s'est déroulée il y a 1 semaine (oui j'ai beaucoup de retard !) au nord de Kyôto. La grande Hi Matsuri (une des matsuri la plus grande et la plus connue) tant attendue, que j'avais déjà eu la chance de voir il y a 4 ans de cela (vous pourrez d'ailleurs, aisément, retrouver mon article sur ce blog).
Edouard travaillait le matin, et il faut savoir que le même jour chaque année se déroule aussi la Jidai Matsuri au cœur de Kyôto : tandis que moi et Elodie avons décidé d'aller à Kurama plus tôt afin de profiter du village avant la matsuri mais aussi de profiter des onsen (vous en saurez plus plus tard), Edouard est allé à la Jidai avec son prof et sa classe. En quoi consiste la Jidai Matsuri ? Jidai = époque en japonais. A 12h, une procession part du palais impérial et marche sur les routes de Kyôto jusqu'au Heian Jingu, retraçant l'histoire du Japon féodal (de Heian à Meiji). On y trouve donc des archers à cheval, des hommes avec des lances, des hommes portant des palanquins, des reproductions des prêtes shintô, des moines bouddhistes... en gros, tous les vêtements d'époque, ainsi que les habitants de ces époques. Pourquoi je n'y suis pas allée ? De 1, parce que j'y étais déjà allée l'année dernière ; de 2, parce que je l'ai trouvée bien, mais pas exceptionnelle : c'est bien de le voir une fois, de suivre la procession, de repérer les vêtements, les époques, de les voir sortir du palais et entrer dans le Heian Jingu... mais une fois qu'on a déjà vu tout ça, y'a plus franchement d'intérêt ; de 3, je me souvenais que la Hi Matsuri est tellement importante qu'il y a un monde de fou, et que je préférais partir plus tôt pour être tranquille dans les transports et trouver une bonne place pour voir la fête, plutôt que d'arriver dans un moment chaotique. Je vous mets une petite photo qui date d'il y a 4 ans.
Donc Elodie et moi avons filé pour Kurama. Quand je vous dit au nord de Kyôto, c'est pas pour rire. C'est le pur nord ! Donc faut prendre le métro de chez nous (on habite dans le sud) jusqu'à une station au centre, changer et prendre le train Keihan jusqu'à une station un chtouille plus au "nord" (on est encore loin du compte), puis reprendre le tout petit train nommé "Eizan" pour aller jusqu'à Kurama ; en tout, fallait compter une bonne heure (sans compter les changements). Et là-bas, oubliez la ville. Plus d'immeubles, plus de routes super longues, non non, la vraie campagne : les rivières, la forêt, les arbres qui commencent tout doucement à se colorer d'orange et de rouge, les vieilles bâtisses pourtant bien entretenues du vieux Japon... Bref ! Un pur BONHEUR ! Moi qui déteste la ville, me voilà soulagée pour une journée :) Nous avons marché tranquillement dans les rues, allant de petite boutique à petite boutique, nous avons acheté des mochi (wep, ben celui-là je l'ai pas trop aimé !), et une dame nous a gracieusement offert un petit porte-clé fabriqué main ! On ne sait pas pourquoi, elle nous a croisé, elle nous a dit "ça tombe bien j'en ai 2", et elle nous les a offert ! On est vraiment, mais vraiment dans un autre monde ! Puis nous sommes montés jusqu'au Kurama Dera, Elodie est entrée visiter, pas moi car c'était payant et que je me le réserve au moment des Koyo, c'est à dire lorsque les Momiji (feuilles d'érables) seront toutes colorées et que le temple sera somptueux ! Du coup, on s'est donné rendez-vous au onsen, plus haut dans le village. Celui-ci se préparait, j'ai pu admirer les 2 omikoshi (si vous avez bien lu, vous vous souviendrez de la matsuri de Momoyama) dorés, parés de leurs plus belles couleurs, et tous les habitants préparaient leurs habitations : kimono sortis et exposés pour l'occasion, encens, dorures, chambres ouvertes sur la rue avec des petits autels, broderies, statues... Il s'agit d'une fête locale, et tous les habitants participent et y mettent le cœur, c'est LA nuit de l'année. Ils s'habillent aussi en conséquence, préparent les enfants... Bref, tout est mis en oeuvre pour que cela soit parfait !
(sur cette photo, en bas on voit les 2 omikoshi)
J'ai trouvé l'onsen. Donc quesako ? Alors, on va parler, en général, de bains publics en fait. Au Japon, c'est très courant. Il y a des bâtiments dans lesquels on peut aller prendre un bain. Mais pas seul : à plusieurs. Ce n'est pas mixte (sauf quelques uns rares), donc un bain homme, un bain femme, et les vestiaires qui vont avec. On enlève ses chaussures, on file au vestiaire, et on se déshabille (si !). On peut prendre une petite serviette au début avec nous si on veut (mais souvent, ça ne se fait pas trop : c'est plutôt les non habitués lol ;)) ; on file d'abord à la douche : le long du mur, plein de pommeaux de douches sont accrochés, avec en dessus un petit seau et un petit tabouret. Nu (ben oui) on s’assoit face au mur et on se lave. En général, on a gel douche et shampooing à disposition (parfois même rasoirs, sèche-cheveux...), donc de la tête au pied on se fait tout propre. On se rince (comme on veut, soit avec le pommeau de douche, ou en s'aspergeant avec le seau), puis on file dans le bain. Parfois il y en a plusieurs, avec différentes températures. Et on s'installe, puis on ne fait rien, on se repose, on profite de la chaleur (très chaud !) du grand bain ; on peut éventuellement papoter avec les autres. Tout le monde est nu, et c'est normal, tout le monde s'en fiche : là-bas, c'est dans les mœurs. Ca peut nous choquer, mais c'est pas du tout gênant. Moi la première fois, c'était super dur ! Ben cette fois, bon un peu hésitante au début, puis ben, à l'aise en fait. Et j'adore ! Et je veux y retourner !!!
(une photo de bains à Hashimoto)
Moi par contre, ici, c'était un peu particulier. C'était un vrai onsen, pas un simple bain couvert. On appelle cela un rotenburo : c'est à dire un bain en plein air ! Ceux-ci sont rares, et on a la chance d'en avoir un au nord de Kyôto ! Donc autant en profiter. Donc j'ai payé (assez cher puisque c'est 1,000 Yen, 7,5€ le bain en extérieur), puis je suis rentrée dans le vestiaire femmes. J'ai ôté mes chaussures, je les ai mises dans un casier spécial, puis je suis allée me chercher un petit casier pour mettre mon sac et mes vêtements. Je me suis déshabillée, j'ai posé ma serviette dans un petit panier réservé à cet effet, j'ai pris la clé et le bracelet spécial pour le casier (qu'on garde autour du poignet pendant le bain, bien que ça craigne rien ici !), et je suis allée dehors me laver. Une fois propre, je suis allée profiter du bain chaud. La vue sur le ciel magnifique et sur la forêt... Que dire ? Trop bien... Avec, en face, un arbre perdant ses feuilles, mais il lui en restait quelques unes rouges... Juste magnifique. Je me sentais trop trop bien... Je me suis reposée, puis j'ai testé le "spa", puisqu'il y avait aussi un bain intérieur à disposition. Alors là, c'était brûlant ! Au bout de 5 minutes, je suis sortie, j'ai dû prendre une douche froide tant ma tête tournait, j'ai vraiment cru m'évanouir ! Puis je suis retournée dans le bain extérieur. Au début, il n'y avait pas grand monde, puis il y a un sacré paquet de femmes qui sont arrivées ensuite ! Au total, j'y suis restée 1h30 car j'ai attendu Elodie, autant vous dire qu'à la fin j'étais fripée comme une mamie et que j'avais bien profité ! J'en pouvais plus de l'eau chaude. Mais qu'est-ce qu'on se sent bien après ! Détendu...
Voilà. Puis on est descendu avec Elodie pour aller profiter de la matsuri, qui commençait à 6h. On pensait avoir un bon point de vue, mais en fait il y a tant de monde qu'ils ont mis en place un système de chemin qui fait le tour du village par où passe la procession, et il faut marcher tout le temps, jamais s'arrêter, comme ça toute la soirée... Nul hein ? Et pourtant, s'ils ne faisaient pas ça, ça serait horrible car tout le monde stagnerait, et on ne pourrait plus passer. Donc c'est essentiel, mais rageant ! Grave rageant en fait ! Avec Elodie du coup on nous a demandé de suivre le chemin, et j'ai vite compris qu'on s'était faites avoir ! (pour l'avoir vécu il y a 4 ans). On a couru pour rattraper le chemin menant au sanctuaire : trop tard ! Au bout, on nous avait barré la route, et on nous demandait d'attendre. Ca faisait comme un carrefour, en allant tout droit on retournait au train, à droite en haut il y avait le sanctuaire. On pouvait le voir vite fait, mais vraiment de loin. J'étais énervée, vraiment au taquet. On a attendu, attendu... ils ont commencé la procession, sortant du sanctuaire avec les torches, puis on nous a ouvert: en nous demandant d'aller vers la station de train !!! Quoi ??!! Je crois rêver là ! Désolées, on s'éloigne du sanctuaire, et on arrive à la station. Et là... Un monde de dingue ! Tout ce que je voulais éviter : la ruée des gens qui arrivent pour la matsuri ! On est en plein dedans. On se retrouve dans le chemin, serrées comme des sardines, à avancer à petit pas, je suis folle de rage. On avance, puis on avance plus... On demande alors à un policier ce qui se passe, si on va voir quelque chose car là on est au sud du village alors que le sanctuaire est au centre et que la procession va vers le nord, il nous dit que ça va venir et qu'on va avancer. On est si serrés que les gens poussent, nous bousculent, nous marchent dessus... J'ai jamais vu ça au Japon, c'était horrible, vraiment. Entre ceux qui s'arrêtaient et bloquaient le chemin, ceux qui poussaient comme des dingues pour nous faire avancer alors qu'on était bloqués, ceux qui, sans faire exprès, marchaient sur un autel pour un Kami avec les gens hurlant "Dame ! Dame !" et ceux s'excusant auprès du Kami pour avoir écrasé sa stèle... Beuhh. On a vu les enfants passer tenant les grandes torches (enfin les adultes les tenant et les petits faisant tout comme ^^), et c'était sympa, ou presque à cause du monde. En fait, pendant 2 bonnes heures ce sont les familles du village qui ont défilé dans les rues avec leurs enfants habillés d'une sorte de kimono, et les hommes avec une sorte de string lol et un petit pagne de bois à l'avant (si si ! Vous verrez les photos ^^). Une jeune s'est même exclaffée lorsqu'un des hommes s'est baissé, de dos, en disant en japonais "Han, il sort son derrière" (mot pour mot, c'est une expression japonaise ^^).
Après, ce fut le tour des ados, puis des jeunes adultes, qui portaient des torches de plus en plus grandes, de plus en plus lourdes, de plus en plus impressionnantes. Nous, en même temps, on avançait dans la foule qui commençait lentement à se calmer (lentement... !). Tous criaient, en avançant, "Sai Rei Ya, Sai Ryou", ce qui ne veut pas dire grand chose ("festival, festival"), on retrouve ces cris dans toutes les matsuri, pour mettre l'ambiance ; les enfants aussi s'amusent à le crier le plus fort possible, et certains observateurs (comme nous ! lol), dans l'ambiance de la matsuri, le crient aussi. Il faut savoir que devant chaque habitation, les habitants ont installé un petit feu, et qu'ils allument les torches à partir de ces feux, qui sont entretenus tout le long par les gens. Puis à 8h, d'immenses torches sont trimballées dans les rues. On attendait Edouard et d'autres amis, impossible de se trouver dans cette foule ! Du coup on a usé de la gentillesse d'un policier et on est restées, avec Elodie, immobiles près d'un grand feu, tranquillement à les attendre, dès qu'on nous demandait d'avancer on disait "on attend nos amis", et hop, une bonne vue et tout. Mais bon, au bout d'une heure (sans rire), on a dû avancer et on s'est retrouvés plus loin. Les ventre hurlant, on a décidé de retourner sur la place des onsen où il y avait à manger. Quelle bonne idée ! Car le circuit n'y menait pas, du coup les policiers nous ont carrément fait passer par la route empruntée par la procession, et on s'est retrouvé hors sentier touristiques à observer les immenses torches passer dans les rues ! On y repensera si on le refait, faites ça : dites que vous voulez aller manger à l'onsen, et hop vous vous retrouvez avec les habitants, c'est niquel ! On est restés jusqu'à 21h30, car à 21h40 les omikoshi sont de sortie et le plus gros de la fête commence vraiment !!
(la tenue des hommes lol)
Mince ! On aurait pas dû ! On s'est retrouvés dans le circuit, tout en bas du sanctuaire, au fond d'une foule de malade. Tout était bloqué, et on n'y voyait rien... Déception ! Heureusement, un japonais qui regardait ce qui allait se passer en temps et en heure sur son iphone (sont tous accro à l'iphone là-bas !), nous a dit qu'on pouvait rester là, les omikoshi allaient descendre, partir dans le sens opposé, puis revenir, pas la peine de s'embêter. Cooool ! Merci m'sieur ! C'est bien de parler japonais ! ;) On a sagement attendu (ou pas, ok, j'arrêtais pas de sauter pour les voir descendre les marches avec les lourds omikoshi !), puis une fois partis, on nous a demandé de tous nous mettre à droite et d'avancer. Quoiiii ???!!! Encore ???!!! Mais c'est incroyable ! On a avancé... sans rien voir (ben wé ils étaient déjà partis !). Et arrivés à la place où avec Elodie on avait attendu, au grand feu, on s'est arrêtés : s'ils reviennent, vaut mieux attendre que suivre la foule bêtement ! Non mais. Ils ont tenté de nous faire partir, on a fait genre (comme de nombreux japonais, on les imitait juste ;) les coquins, font genre ils sont disciplinés mais pas tant que ça héhé), et on est restés bien au chaud au coin du feu. Pendant ce temps, on a papoté, et un mec m'a abordé et s'est mis à me parler du "Ki" (l'énergie"), des Kami, du Shintô... Edouard l'a appelé l'illuminé, mais moi j'ai trouvé ça très intéressant. Ok, il nous a invité à une conférence sur le magnétisme, et ça c'est p'têtre bien un truc d'illuminé (tout dépend du point de vue ;)), mais moi je lui ai posé plein de questions sur les Kami, sur leur fonction, sur le Shintô, sur le Tengu... Et il était si gentil, il m'a expliqué tout plein de trucs, où vivaient les kami, que le Tengu était en fait un Kami... Bref, je ne vais pas m'étaler. Mais quelle gentillesse, et moi qui - je ne suis pourtant pas religieuse - m'intéresse énormément au Shintô et à tout ce qui s'y rapporte, ça m'a transportée ! Puis les omikoshi sont arrivés en sens inverse, comme prévu ! =D J'ai pris congé, et nous avons suivi le omikoshi. J'étais juste à côté, on aurait pu croire que j'appartenais carrément à la procession.
Une super ambiance. Les hommes ont en fait porté le temple, et là ils revenaient en le tirant avec des cordes, donc en le faisant rouler, et c'étaient des femmes à l'avant qui tiraient. A l'arrière, une femme tapait sur une sorte de cymbale en rythme avec un homme (et parfois une femme alternativement) qui tapait sur le tambour. Je vais vous mettre en lien une vidéo pour vous donner une idée de ce que c'était :) Ils ont descendu la pente, lentement, sans jamais s'arrêter de jouer. J'ai doucement perdu Edouard et les autres qui ont été ralentis par une grande torche portée par des hommes derrière le omikoshi. Je pensais qu'ils me rejoindraient, mais ils ont été bloqués par les policiers plus bas qui ne laissaient plus passer les gens ! J'ai eu la chance énorme de pouvoir rester avec le mikoshi et la procession tout le long ! Je ne sais pas pendant combien de temps, j'étais enivrée, envoûtée par la musique, l'ambiance, la marche, les gens, et surtout le fait de savoir que ce que je vivais était juste extraordinaire ! Je vous le dit, je m'en souviendrai toute ma vie. Je m'y crois encore en vous écrivant ces quelques mots... Bref, ils sont descendus assez bas dans le village, acclamés par les habitants, puis ils ont fait tourner le Mikoshi. Je les ai à nouveau suivi, ils sont remontés jusqu'au "Otabisho", un autre sanctuaire dans lequel ils ont déposé le Omikoshi. Au centre, attendait une foule et des prêtres ; ils sont rentrés avec le Omikoshi dans la place, et là ont entamé une sorte de rituel : ils ont secoué le omikoshi, puis devaient tous se retourner d'un coup, et pareil dans l'autre sens. Ensuite, ils ont monté le omikoshi sur le promontoire destiné à cela. Cela ne fut pas de tout repos, je vous le dit ! Il en faut des costauds là ! Puis le second omikoshi est arrivé, et rebelote, la même chose. Enfin, lorsque les 2 omikoshi ont été placés, ils ont fait une danse en chantant, assez bizarre mais c'était rigolo ! Puis ils ont allumé 2 feux, et ont pris d'immenses torches qu'ils portaient à plusieurs et ont fait 3 fois le tour de la place et des feux. Enfin, ils ont jeté des seiches dans le feu. Puis il était presque minuit, c'est à dire l'heure d'aller chercher notre dernier train !!!
J'ai retrouvé les autres, Elodie avait réussi à se faufiler tandis que Edouard et Axel sont restés à regarder tout cela de loin... Je me sens vraiment très très chanceuse. Mais vraiment ! Quelle chance de fou !
Voilà. Que dire d'autre ? C'était fantastique. Je vous souhaite de vivre ces mêmes instants, ces émotions fortes, j'aimerai vraiment que vous puissiez découvrir cela en vrai ! Si un jour vous décidez d'aller au Japon, je vous conseille vivement d'y aller en saison des matsuri, pour en faire au moins 1 ! Et les matsuri du feu sont les plus impressionnantes, il y en a un peu de partout. Le 14 juillet, se tiendra celle à Kumano, où nous iront obligatoirement ! Une des plus grandes du Japon, dans un lieu mystique ! Ce sera énorme !
Bref. Nous avons pris le train à minuit, sauf qu'en arrivant en bas, ben y'avait plus de train ni de métro ! Du coup, on a pris le taxi ;) Héhé, comme quoi, on pourra dire "check, taxi au Japon !" et comme on était 5 (wé on s'est bien serrés !!!!) ben on en a eu pour 1,000 yen par personne, ce qui est raisonnable. Pour une soirée mémorable, on peut bien y mettre un peu plus de sous sous ;) Nous sommes rentrés tard, et on a dû se coucher vers 2h du mat' je dirai, et le lendemain je bossais à 10h et Edouard à 9h... Mais ça en valait la peine ! Voilà, j'ai mis du temps à rattraper ma fatigue ^^
Voilà, maintenant je vous laisse profiter d'un petit instant de la Hi Matsuri aux côtés du omikoshi sur ce lien Youtube : ici